Vincent Moutoussamy, chef de projet chez SUSE | SUSE Communities

Vincent Moutoussamy, chef de projet chez SUSE

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Dans cet article, j’ai choisi d’interviewer un collègue travaillant à la R&D SUSE pour faire mieux connaître son rôle et ses motivations.

Parle-nous de toi :

Je m’appelle Vincent Moutoussamy, j’ai 30 ans. Je suis originaire de l’ile de la Réunion ou j’ai, à ce jour, passé la majorité de ma vie (sic). Je suis en France métropolitaine depuis 2005 : après mon bac je suis arrivé sur Paris pour suivre le cursus de SUPINFO et j’y suis resté.

Où travailles-tu ?

Dans les locaux de SUSE France à la Défense. Je réfléchis au “home office” dans un futur à moyen/long terme. Je ne prends pas le projet de home office à la légère, je devrais prendre des dispositions pour que cela soit possible concrètement. Pouvoir passer du mode “boulot” au mode “maison” (et vice versa) quasi instantanément à beaucoup d’avantages mais il ne faut vraiment pas négliger les inconvénients. Il faut avoir un bureau dédié dans la maison, être au clair avec sa famille pour les horaires de travail, etc afin éviter les désagréments

Quel est ton poste chez SUSE ?

Depuis 2 ans, je suis chef de projet pour le SUSE Beta Program et pour le Software Development Kit (SDK) de SUSE Linux Enterprise.

Pour la partie SUSE Beta Program mon rôle est de gérer l’infrastructure mise à disposition pour les Beta Program (site web, bugzilla, mailing lists, etc), de coordonner la mise à disposition des images et de la documentation avec les équipes Engineering de chaque produit beta, et de mettre en place le marketing avec le Marketing SUSE et les Product Manager de chaque produit beta.

“Chef de projet” oblige, je suis le référant en interne chez SUSE pour toutes questions relatives aux Beta Program. Donc tous les employés SUSE ou Micro Focus ayant des questions sur le sujet peuvent me contacter directement.

Je suis également le référent du SDK. Je ne suis pas un développeur donc je ne m’occupe pas directement des bugs liés aux composants du SDK, mais je suis en charge de réassigner les bugs aux bons mainteneurs/développeurs, de valider et suivre la « bonne santé » des versions betas et finales du SDK et les demandes d’évolutions, de valider l’ajout ou la suppression de composants dans le SDK, de remplir les différentes formulaires administratifs pour la sortie des nouvelles versions et bien sûr de répondre à toutes questions liées au SDK de la part de tous employés SUSE ou MF.

Comme expliqué plus haut, “chef de projet” veut également dire « référent projet” chez SUSE. Je suis donc en lien avec des contacts divers et variés, des Product Managers en passant par les Team Leaders de la R&D, les Développeurs bien sûr mais aussi les Ingénieurs Support, les Avant-Ventes et le Marketing. Cependant  je travaille plus directement avec des contacts qui sont eux-même chef de projet, responsable ou coordinateur au sein des équipes Services, Marketing et R&D. Les chefs de projets se retrouvent souvent à travailler avec “la terre entière”. Nos principaux contacts sont souvent Européen (Allemagne, France, République Tchèque) mais aussi Américain et Chinois.

Ma propre équipe est composée uniquement de chefs de projet de la R&D SLE (SUSE Linux Enterprise et non SUSE), principalement des Allemands basé à Nuremberg à l’exception d’un compatriote français, assis juste en face de moi dans les locaux parisiens.

Quel a été ton parcours avant ce poste et avant SUSE ?

Je tiens à préciser qu’avant d’intégrer l’Engineering SUSE pour mon poste actuel, j’ai travaillé 3 ans au département Service SUSE France en tant qu’ingénieur support dédié. Et j’ai également été stagiaire avant-vente chez SUSE France durant ma formation à SUPINFO. J’ai donc fait partie d’équipes purement françaises avec un manager français pour rejoindre ensuite une équipe allemande avec un Manager allemand.

Pourquoi travailles-tu dans l’Open Source ? Est-ce que cela a de l’importance pour toi ?

J’ai découvert Linux au lycée : un jour mon professeur de Sciences de l’Ingénieur est arrivé en cours avec un attaché-case. Celui-ci faisait office de boitier pour son PC tournant sous Linux. J’ai compris ce jour-là, que Linux c’était LE terrain de jeu pour le bidouillage informatique et que cette liberté était garantie et encouragée ! C’est ce qui m’a attiré vers les logiciels libres. Même si j’étais tiraillé entre le monde des jeux-vidéo et celui du logiciel libre/open source, j’ai assez vite compris qu’il serait beaucoup moins facile de trouver un métier intéressant et confortable dans les jeux-vidéo…

Mon expérience en école d’Ingénieur m’a conforté dans l’idée que je ne voulais pas travailler ailleurs que dans l’open source. J’appréciais déjà trop la liberté de pouvoir comprendre par moi-même le fonctionnement d’un logiciel en lisant les sources ou les documentations “communautaires” faites par des gens passionnés qui ont lu les sources ou qui ont eux-mêmes développé le logiciel.

As-tu participé à la dernière Hackweek ? 

Malheureusement non je n’ai pas participé à la toute dernière Hackweek, j’ai dû prendre des congés avant qu’ils n’expirent 🙁 .

Mais avant cela, ma dernière Hackweek était basée sur la maitrise du langage Ruby pour améliorer/créer des outils Ruby pour gérer les SUSE Beta Programs. D’ordinaire on recommande fortement d’avoir un projet Hackweek non lié à son travail quotidien (pour plus de fun !) mais comme je ne suis pas un développeur de par ma formation, j’ai préféré commencer simple et pratique.

Une anecdote ?

Durant un meeting regroupant tous les chefs de projets et directeurs de la R&D SUSE, Thomas Di Giacomo (notre CTO) faisait une présentation sur son parcours et son arrivée chez SUSE. Thomas bidouillait déjà sur Linux et sur le hardware dans sa jeunesse, et il a eu la bonne idée de demander à l’assistance qui n’était pas né à l’époque qu’il mentionnait. Bien sûr j’étais le seul dans toute l’assistance…

SUSE respecte toutes les différences, on ne m’a jamais traité de “jeunot” mais grâce à Thomas j’avais les yeux de tous les chefs de projets et directeurs de la R&D SUSE braqués sur moi alors que je n’avais rien demandé.

PS à l’attention de Thomas Di Giacomo : Il parait que la vengeance est un plat qui se mange froid …

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